En l'allée bordée de haies où les petits cailloux roulaient sous nos pieds sans trop comprendre nos envies de balades, accueillait ce jour... la jeune et impétueuse rouquine. Ce jour... ce jour où festivités familiales battaient son plein en le castel, afin de porter honneur aux nouveaux baptisés. Sa cousine Elektra, son neveu Lisandru ainsi que la puce qu'était sa nièce Flaminia avaient accueillis en leurs cœurs, Aristote et la foi.
Et c'est les poches pleines de gâteaux qu'elle fêterait cela sous une haie, loin des regards. Certaines personnes trouvaient la solitude pesante mais pourtant, ce ressentiment savait apporter calme et quiétude en l'âme de la jeune femme. Tout allait si vite... depuis son arrivée en Lorraine tout allait simplement trop vite.
Elle trouva l'endroit secret et y pénétra non sans laisser sans se rendre compte un bout de sa cape ressortir d’entre les branches. Son repère qu'elle l'appelait... là où la dernière fois elle avait poussé volontairement son frère ainé, non sans qu'il bougonne afin de lui poser des questions des plus intimes sur sa vie... comme celle ci... 'Est-ce que vous l'aimer cette dame que vous aller épouser?' Démontrant par là son inquiétude au fin de s'assurer du bonheur futur d'un frère si tendrement aimé. Et ce malgré le fait que l'amour soit un sentiment encore vague pour Camille, un sentiment qu'elle ne savait trop déceler pour le moment. Mais en ses rêves... elle aurait pu... ou pourrait le percevoir.
Sourire sur ses lèvres rouge cerise, elle glissa sa main vers l'une des petites douceurs de la vie. Un gâteau bien souvent était le remède de bien des maux. Mais la roussette n'était point malade... ni meurtrie. Elle n'était qu'elle... Camille d'Acoma, la demi de la famille.
En ce jour, où plusieurs de ses proches étaient réunis. L'un d'eux lui manquait, il y avait longtemps... longtemps qu'elle n'avait reçu nouvelle. L'ouragan Korrigans le deuxième et dernier de ses frères qui ne pouvait se libérer que trop rarement au vue de ses fonctions en la garde Épiscopale. Elle croqua en la pâtisserie, essuyant de sa manche quelques traces farineuse qui s'étaient logées au coin de sa bouche puis s'allongea sous les branches d'un soupir d'aise.
Une vue magnifique se dessinait sous son regard bleuté. Les rayons du soleil transperçaient la haie et lui donnait un air de milles cristaux sur les branches, lui rappelant l'hiver. Elle était belle la vie.
Elle était belle.
Amoureuse ou pas.
Elle était celle.
Qu'on ne refuse pas.