Avec la somme de travail que la crise a donné et la reprise de l'université, Floche a du mal à s'extraire de ses différents bureaux. De larges cernes bleues autour des yeux trahissent les nuits de travail à la lueur des bougies. Mais rendez-vous est pris pour les anoblissement chez Eudes von Strass, il lui faut y aller. Alors qu'elle se déplace toujours à cheval, elle demande qu'on lui sorte la voiture, cela lui permettra de prendre un peu de repos. Malgré les chaos des chemins elle s'endort tout de suite dans la chaleur de la voiture, Dautel ayant pris le soin d'y installer un brulot fermé plein de braises.
- Dame Floche, Dame Floche ?
La jeune femme ouvre les yeux et frissonne. Pal Frenier a ouvert la porte de la voiture pour la réveiller.
- Qu'y a-t-il Frenier ?
- Vous êtes arrivée, Dame Floche, nous sommes aux portes du domaine du baron de Coussey.
Floche aurait bien envie de lui répondre de fermer la porte et de la laisser dormir encore un peu, mais le devoir l'appelle et elle s'ébroue un moment avant de descendre aidée par le palefrenier. Quelques mouvements d'étirement et quelques pas plus tard, elle se regarde dans le miroir de voyage et remet sa tenue et sa coiffure en ordre avant de remonter dans la voiture.
- Allons-y Frenier.
Le palefrenier ferme la porte de la voiture et remonte à l'avant pour continuer jusqu'à l'entrée du domaine où il annonce l'arrivée de sa maîtresse.
- Gardes veuillez ouvrir les portes du domaine pour la Poursuivante d'Arme de Lorraine, et veuillez prévenir votre maître que la Duchesse de Hattonchâtel est arrivée.